« Depuis toujours, écrit Max Valentin dans l'introduction de son Guide du Chercheur de
Trésors paru aux éditions Marabout en 1998, les chasses au trésor passionnent les foules.
L'idée de trésor renferme en elle tout ce qu'il faut pour nourrir, entretenir et amplifier le
rêve chez l'être humain[...] ».
Son ami, l'artiste peintre Michel Becker, nous confie dans l'introduction du livre Sur la
Trace de la Chouette d'Or paru aux éditions Michel Lafon et éditions du Trésor : «Vers
l'âge de huit ans, comme tous les gamins, je rêvais de galions engloutis, de flibustiers et
d'îles au trésor. Je mélangeais gaillardement Histoire et fiction, et mes nuits étaient alors
remplies des exploits du Chevalier Hadoque, de ceux de Rackham le Rouge, des Frères de la Côte
et des corsaires, de Morgan, de Drake et de Montbars l'Exterminateur... Mais tout cela commença
réellement lorsque j'eus une douzaine d'années. C'est alors que le virus de la chasse au trésor
s'immisça en moi. Il y est encore. En effet, je découvris chez un bouquiniste un vieil ouvrage
écorné et rongé par les rats. Avec un petit sourire ironique, l'homme rafla mes maigres
économies et me remit le volume, enveloppé dans un papier qui sentait l'oignon. Mais pour moi
c'était l'affaire du siècle, car le livre racontait, avec force détails, l'histoire de
l'île Cocos (aussi appelée « l'île de Coco » ou
« île des COCOS »). Et sur cette île, voyez-vous, se cache le plus fantastique trésor du monde.
Petit caillou tristounet émergeant au large de la Colombie par 5° 32' de latitude Nordet
87° 10' de longitude Ouest, l'île Cocos abrita vers 1820 le brick écossais « Mary Dear »
et son commandant, le sinistre Captain Thomson. On ne s'embarrassait guère, alors, de
scrupules : après avoir proprement égorgé tous ses passagers et les avoir balancés par-dessus
bord, Thomson enterra son fabuleux butin, aujourd'hui évalué, selon les différentes sources,
de 4 à 20 milliards de francs ! [...]
« Au soir de sa vie, taraudé par les remords, Thomson révéla l'emplacement du trésor à un
nommé Keating. L'homme se rendit sur place et s'empara d'un quart du butin, mais ne put
déterrer les plus grosses pièces. Au retour, il confia son secret à son ami, Nicholas
Fitzgerald. Ce dernier, moitié clochard moitié marin, ne parvint jamais à réunir les fonds
nécessaires à l'organisation d'une expédition. Hantant les bars de Melbourne, et sentant sa
fin proche, Fitzgerald écrivit une lettre au Capitaine Curson Howe, et, pour le remercier de
lui avoir un jour sauvé la vie, il lui révéla l'emplacement du butin. Malheureusement (et
heureusement pour les chercheurs de trésors !), Howe, lui non plus, ne posa jamais le pied
sur l'île Cocos... »
Mais au-delà du rêve, il existe ce que l'on appelle les Chasses aux Trésors « ludiques ».
Max Valentin dans son Guide du Chercheur de Trésors précise que ces trésors sont
« ceux qui sont enterrés dans le cadre d'un jeu de sagacité. Pour trouver ces trésors,
les organisateurs de ces jeux proposent au public de résoudre des énigmes. Ces énigmes se
trouvent dans des livres, sont diffusées par des journaux ou des magazines, par des stations
de radio ou des chaînes de télévision, par Minitel ou sur l'Internet. Dans ce cas, ou bien
c'est le trésor lui-même qui est caché, ou bien il est remplacé par une contremarque que le
découvreur présentera aux organisateurs.
L'huissier chargé de contrôler le bon déroulement
du jeu procédera alors à l'échange contre le trésor proprement dit ».