SIGNET FUMAX


SIGNET FUMAX

(1816)

NON BIS IN IDEM

1816ème épisode, par Patrice

(Suite du 1796-1ème épisode).

— "Stooop !", s'écria Patrice. "Arrête-toi !"

— "Mais nous sommes arrêtés depuis un moment !" s'étonna Klaus.

— "Ben justement, continue à rester arrêté !"

Klaus tourna lentement la tête vers Martini qui, d'une moue, lui fit comprendre qu'elle non plus ne comprenait pas.

— "Ce n'est pas à Golfe que nous devons aller mais à Gonesse. C'est là que l'on retrouvera les marques dans le sable et peut-être même le bec cassé. Demi Moore ! Euh... Demi tour !"

— "Mais attends, Golfe c'est tout droit", s'indigna Klaus. "T'as vu une flèche indiquant Gonesse, toi ?"

— "Oui, moi j'en ai vu une", siffla Martini. "C'était une toute petite flèche qui semblait indiquer un chemin boueux !"

— "Boueux peut-être", râla Patrice, "mais c'est le bon chemin. Il faut le suivre."

— "Ah non !" cria Klaus. "Ma Trabant n'ira jamais sur des chemins boueux qui ne mènent nulle part !"

— "D'accord", soupira lentement Patrice en ouvrant sa portière. "Continuez sans moi, moi je repars à contresens ! Je suis certain d'avoir raison..."

— "Ouais, comme d'hab !" se moqua Klaus.

— "Peut-être !.. Peut-être !... Bonne chance à vous quand même car, comme je l'ai lu dans un mauvais feuilleton d'été, vous méritez vraiment de gagner !"

— "Euh... Tu m'excuseras de ne pas t'accompagner Patrice" ajouta Martini, "mais les chemins boueux... avec mes talons aiguilles... c'est pas l'pied !"

— "Hmm ! T'inquiète pas Marty, je comprends ! J'aurais pris la même décision si ce matin je m'étais chaussé comme toi !"

Mais le matin était bien trop loin pour que Martini puisse faire marche arrière, surtout dans cette histoire absurde où le temps et l'espace... enfin bref, le père Patrice allait devoir se la mettre sur l'oreille pour la fumer plus tard !

— "Attends Klaus. Je prends mon sac à ut dans ton coffre... il s'ouvre comment déjà ?"

— "Un grand coup de pied dans la boule de traction !"

Patrice s'exécuta et le coffre s'ouvrit en un gémissement qui laissait à penser que le coup de pied avait correctement été porté.

— "Eh ben Maverick, qu'est-ce que tu fais là ?"

Maverick s'extirpa du coffre en dépliant un à un ses membres dans un craquement qui laissait à penser que...

— "Ben... j'ai voulu profiter de votre voyage. Je pensais que par l'autoroute on arriverait vite. Je n'aurais jamais imaginé que nous allions tourner, tourner, tourner..."

Maverick devint tout blanc, s'excusa brièvement et s'écarta rapidement de Patrice pour déposer une superbe pizza... sur les talons aiguilles de Martini qui était redescendue du bolide.

— "Mais il est dégueu ce mec ! Non seulement il squatte le coffre mais en plus il me gerbe sur les pompes ! Y'en a marre de ces conneries ! Vivement qu'il finisse ce feuilleton à la mords-moi..."

— "Alors Martini ?" ricana Patrice. "Maintenant, tu peux l'emprunter mon chemin boueux !"

Sans attendre une quelconque réponse (qu'il eût été de toute façon impossible de transcrire ici !), Patrice s'empara de son sac à ut et entreprit la traversée de l'autoroute. Arrivé au terre-plein central, il se contenta de lever la main gauche (celle qui tient habituellement la clé) qu'il agita, sans se retourner, en signe d'adieu.
[La rédaction tient à attirer l'attention de Kix et de nos autres jeunes lecteurs : ce feuilleton est une fiction. N'essayez pas de faire comme Patrice et de traverser une autoroute avec un sac à ut sur le ut, même en levant la main gauche (celle qui tient habituellement la clé) et en l'agitant sans vous retourner, en signe d'adieu. Car ça peut être très dangereux.]

A peine était-il parvenu de l'autre côté que Patrice vit arriver la Trabant à contresens.
Celle-ci s'arrêta.

A bord, ils étaient trois : Klaus, Martini et Patrice.

— "Salut ! Vous remontez vers Gonesse ?"

— "Oui, comment le sais-tu ?", s'étonna Klaus.

— "Oh juste une idée, comme ça. Je peux monter avec vous ?"

— "Oh oui, oui" s'écria Martini. "Je m'ennuie toute seule derrière !"

— "Je peux mettre mon sac à ut dans ton coffre Klaus ?"

— "Pas de problème. Tu donnes un grand coup de pied dans la..."

— "Ouais, ouais je sais... Eh ben Maverick, qu'est-ce que tu fais là ?..."
(Ça non plus, c'est pas du Jarod !)

Finalement, dans nos interprétations du Livre, nous sommes tous sur la même voie, mais comme celle-ci n'a ni début ni fin, nous la prenons tous de manière différente.
(Ça c'est du Jarod !...)

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