MÉRIDIEN DE PARIS


MÉRIDIEN DE PARIS

Le 14 juillet 2000 eut lieu un incroyable événement à la mesure de ce nouveau millénaire qui s'ouvre maintenant aux espoirs des générations de demain. En novembre 1998 Monsieur Paul Chemetov annonçait "Célébrer le siècle et le millénaire, c'est affirmer que nous avons habité le temps et que nous allons continuer à le faire par-delà la finitude de chaque destin individuel"

Puis il mettra en chantier un projet formidable pour concrétiser cette volonté de laisser un témoignage capable de défier à la fois la dimension Espace et celle du Temps.
C'est ainsi que sera décidée l'édification d'une ligne d'arbres traversant la France dans sa plus grande longueur et tout au long de laquelle un gigantesque pique-nique se déroulerait le jour de notre Fête Nationale, en célébration symbolique de notre devise, combien révolutionnaire, " Liberté - Egalité - Fraternité ".
Ce tracé occupant la longueur maximum du territoire le partage également en deux parties quasiment égales, ne reprend ni plus ni moins que l'ancien 'Méridien Zéro' dit 'Méridienne de Paris' pour des raisons que nous verrons un peu plus loin.
Le projet de P. Chemetov sera donc de faire resurgir de l'oubli cette droite fantastique en la concrétisant avant tout par un tracé fait d'arbres aux " essences de longue vie, celles que l'on dit millénaires : chênes dans le Nord, oliviers dans le Midi, espèces d'altitude dans la traversée du Massif Central et les Pyrénées ". Les médias durant quelques jours soulignèrent l'événement partagé avec les fêtes du 14 juillet, puis ce sera tout. Cette aventure d'exception retournera à l'oubli. Projet démesuré pour certains, perspectives irréalistes ou mégalomaniaques pour d'autres, volonté astucieuse de perdurer un fait notoire et occulté ?… qui peut vraiment le dire au moment où l'indifférence humaine recouvre de son voile habituel tout effort louable de maintenir entier et vivant un pan complet de mémoire de l'humanité. Car enfin cette ligne traversant de part en part la longueur de notre hexagone nous ramène à une série de constats qui ne seront jamais abordés par les organisateurs du projet " Méridienne verte ". Vérités dissimulées, réalités occultées, faits historiques, lieux symboliques, moments légendaires et réels… cette méridienne verte ne pourrait elle pas être plutôt une résurgence programmée (même inconsciemment) et lancée dans le temps afin 'd'atterrir' volontairement, ou non d'ailleurs, au moment calculé où l'Humanité à la veille d'instants prodigieux est, ou sera, en queste de jalons incontestablement 'interrogateurs' ou 'dévorateurs'?
Quelques remarques sommaires viennent d'abord à l'esprit.
- Cette ligne courant sur la France d'une manière rectiligne rappellerait à s'y méprendre, si une catastrophe nous frappait au point d'effacer notre civilisation, un tracé des célèbres pistes de la Nazca au Pérou !
- Observons la malice des mots : la méridienne de Paris considérée comme la 'Zéro' était tracée de couleur rouge pour en souligner l'importance. Cette contemporaine 'Méridienne' est qualifiée de 'Verte'… Or la couleur verte est la complémentaire de la rouge qui en est la Primaire ! Hasard, malice ou volonté forcée ?
- Aujourd'hui nous savons que le 'Méridien Zéro' est celui de Greenwich et non plus celui de Paris. Cette redéfinition du point zéro date de 1884 sous l'égide d'une Convention Internationale. Et ceci nous ramène à une des curiosités précédentes. La méridienne de Paris était un trait rouge qui, nous le verrons plus loin, montrera sur le territoire la 'Ligne Rouge', Rousse, ou encore Rose-ligne. Greenwich signifie 'Sorcière verte'… Nous ne commenterons pas le mot 'Sorcière', en échange nous constaterons que notre méridien de rouge devient vert ! Le vert est en chromatique la complémentaire du rouge qui en est sa primaire et le restera à jamais. Le méridien, à présent, 'de Greenwich' est devenu la référence géodésique mondiale. Cependant il ne sera qu'un déplacement du point d'origine zéro qui nous était échu, géographiquement, verbalement, chronologiquement et symboliquement parlant, toute idée de chauvinisme étant, évidemment exclue. Cependant retenons que l'argument majeur avancé pour motiver le changement de méridien zéro serait simplement une plus grande facilité à naviguer… Demandons-nous alors si les navigateurs 'd'avant' cette modification naviguaient moins bien avec notre méridienne… où s'il faut sous-entendre une autre raison moins admissible ou infantile ? Car, enfin, quelle peut être l'amélioration si notoire pour la navigation due à la modification du lieu 'd'émission' du méridien zéro ? Francèsque Mativon du Heut avance qu'un de ses parents, au moment des faits, aurait eu entre les mains différents documents montrant des raisons 'impossibles à exprimer au commun mais impératives' motivant une modification radicale et rapide du 'Méridien de Paris'… Les documents montrés, s'ils sont authentiques, sont contresignés par plusieurs dignitaires de sociétés que nous qualifierons provisoirement 'd'hermétiques' pour ne pas dire plus ni entamer une difficile polémique avec des membres et fidèles adeptes de deux de ces 'cercles' encore actifs de nos jours… précisons seulement, à toutes fins utiles, que 'wich' (de Greenwich) signifie bel et bien sorcière !
Mais revenons un peu en arrière dans ce temps qui nous est mesuré. En 1668 Colbert réclame impérativement 'des cartes géographiques de la France plus exactes que celles qui ont été faites jusqu'ici.' La mission de l'établissement du 'Châssis général' incombera à l'abbé Picard. Ce dernier deviendra par son travail méticuleux, en 1681, l'instigateur du principe de la triangulation, puis de l'importance du méridien de Paris dans les calculs concernant la forme de la Terre. La première étude mondiale aura lieu en 1668 durant laquelle l'abbé mesura un arc de méridien terrestre sur une distance de 130km entre Malvoisins, Essonne, et Sourdan dans la Somme. Etrange personnage que cet érudit abbé Picard. Son nom apparaît dans les registres et écrits d'une société du ' Brouillard' et ceux qui influeront pour sa nomination (Gasthon de Mérancourt, Oron Boujeville, Mathieu Cristin Motter, et d'autres) appartenaient à des 'cercles' satellites de la même société et à une autre sur le point de se révéler discrètement au public peu après ces temps 'lumineux et solaires', ce qui n'enlève rien, précisons-le, aux qualités scientifiques mérités du religieux.
Depuis l'Antiquité l'Orient sait que la terre est sphérique, et vers 240 av . J.C.Erastosthène en calculera le rayon terrestre avec une précision de 10%. La méridienne établie par Cassini entre Dunkerque et Perpignan laisse apparaître le globe terrestre légèrement allongé selon l'axe des pôles, ce qui ira à l'opposé des hypothèses de Newton (attraction) et Richer ( mesures pendulaires à l'équateur). L'affaire sera tranchée en 1737 par les missions de la mesure d'arcs de méridien au pôle nord (expédition de Maurepertuis en Laponie) et à l'équateur (expédition Godin - Bouguer - La condamine). Dès cette date la 'querelle de l'aplatissement' sera réglée et il sera définitivement prouvé que la Terre est aplatie aux pôles. Pour ces calculs astronomiques il fallait un lieu de référence à la fois pour les recherches, pour les observations et aussi afin de concrétiser, et conserver, ces résultats. Ainsi nait en 1667 aux confins de Paris, sous l'impulsion de l'Académie Royale des Sciences, l'Observatoire Royal. Colbert fera venir du conté de Nice un certain Jean-dominique Cassini (1625-1712), et Louis XIV lui confie la responsabilité de l'Observatoire de Paris. Ce sera le début d'une véritable 'saga' dynastique et quatre Cassini se succéderont à la tête de l'institution : Jean-Dominique Cassini, Jacques Cassini (dit Cassini II, on lui doit les travaux concernant la figure de la Terre), César-François Cassini de Thyry (qui dressera la célèbre carte du royaume de France à l'échelle du 1/86400°), Jean-Dominique comte de Cassini (1748-1845, qui terminera les travaux cartographiques de l''Etat' français) .
Notons dès à présent, à propos de ces 4 'directeurs' de l'observatoire qu'ils furent tous membre de l''Angélique' où ils occupèrent les plus hautes fonctions de maîtrise (Archives Angèliques - Barret et Mitlot 1825 éd. Colonnes). Plus curieusement encore, ils écrivirent une sorte de document personnel, jamais réédité, tombé dans l'oubli le plus profond (mais est-ce vraiment un oubli ?). Cette série de 'cahiers Méridiens' (dont à notre connaissance il ne reste que les N°3-6 et 7) s'agrémenta et s'augmenta tout au long des fonctions ininterrompues des 4 directeurs Cassini de l'Observatoire. Il y était, entr'autre, question de relevés accentués sur certains points du territoire, on y note une insistance remarquable pour des sites dits 'archéologiques' situés uniquement sur la méridienne de Paris. Ces sites entreront plus tard dans différents travaux indexés sur des événements liés à notre Histoire et surtout à des 'histoires' qui seront vite classées à la rubrique ésotérique et insolite. Les Cassini insisteront tout au long de leur série de cahiers sur le fait de ne jamais oublier ces sites, les dénaturer, ou encore de les éloigner de leurs fonctions primordiales et 'sacrées' (c'est le terme qu'ils choisirent). Non seulement ils dressèrent scrupuleusement un état de lieux hors propos avec la topographie du méridien de Paris mais ils joignirent à leurs remarques des détails et des chronologies pour le moins curieux. De plus ils constituèrent des collections d'objets archéologiques qu'ils appelèrent 'engins' et 'machines antiques' dont on ne peut bien discerner le rapport entre ces mots 'mécaniques' et la fonction de ces mobiliers anciens.
On retiendra que les plus grandes parties des collections et archives 'Cassini' en question se trouvent encore dans le Sud de la France et non à Paris à la B.N., ni aux archives de l'Observatoire. C'est sur une partie de ces archives conservées vers Perpignan que travaillera le préfet Xavier Richard qui écrira, en 1936, le monumental et incontournable 'ELEUSIS ALESIA' sur lequel ; page 119, il réutilise le tracé 'Cassini' pour les sites proches de l'observatoire ainsi que sur le passage de la Méridienne au Nord et au Sud : Groslay, Montmagny, Deuil, St Denis, Arcueil et L'Hay. Tous des sites sur lesquels les Cassini travaillèrent hors propos de leurs fonctions…
Revenons encore à la création de l'Observatoire de Paris, point d'origine de la Méridienne de Paris. Les décisions et mises en oeuvre semblent aller très vite pour une époque où tout est long et lent au niveau réalisation. Jugeons plutôt :
22 décembre 1666 ( !), 1ère séance de l'Académie Royale des Sciences et création immédiate de l'Observatoire Royal. 7 mars 1667 achat (effectif le 8 mars) du terrain à cet effet. 21 juin ( !) est tracé sur le terrain le plan des bâtiments tel qu'on le voit aujourd'hui. A cette occasion sont tracés le méridien d'origine et les orientations indispensables à l'exploitation des fonctions d'Observatoire : " Le plan médian de celui-ci définira désormais le méridien de Paris ou méridien origine pour la France ". Les dates extrêmement rapprochées sont pour le moins le témoignage d'une urgence que rien ne justifie alors et qui peuvent surprendre par une certaine valeur symbolique. Les 3 événements auront lieu chaque 3 mois et offrent en valeur numérique un étrange compte à rebours : 22/12/1666 (création)= 8, 08/03/1667 (achat)= 4, 21/06/1667 (tracé)= 2 , soit : 8 - 4 - 2 !
Après l'acte de baptême des bâtiments voyons le berceau. Le lieu d'implantation : l'endroit était situé sur des domaines exclusivement religieux : l'abbaye de Port-Royal, le noviciat des Pères de l'Oratoire et le noviciat des Capucins. Les plans seront l'œuvre de Claude Perrault, frère de Charles Perraut auteur des contes de 'Ma Mère l'Oye'. Pour mémoire nous retenons que les deux frères sont affiliés à une société 'Angélique' et aussi à la première loge maçonnique pionnière 'Les Chevaliers Errants', nous ajoutons que les frères Perrault ont une sorte de vénération pour les 21 juin ( Ils déposent simultanément ce même jour l'un son recueil de contes au D.L., et l'autre la première étude de l'oreille interne humaine), le jour du tracé de l'observatoire entre donc dans leur logique 'solaire'. L'ensemble donc des bâtiments fut construit par Claude perrault. Cet initié discret utilisera strictement à cet effet la règle du célèbre Nombre d'Or en exigeant que certains espaces de constructions internes répondent à des proportions précises tenant plus d'un temple symbolique que d'un observatoire. Ces détails irriteront considérablement Cassini qui n'avait pas les préoccupations techniques et symboliques de Perrault. Il fallut l'intervention de Louis XIV… qui transigea en faveur de la vision ésotérique de son architecte préféré avec lequel il partageait l'optique de temple solaire de l'Observatoire royal. Il est vrai que Louis XIV illustra 'le siècle des lumières' de sa royale personne sous le nom de 'Roi soleil' … représentation incarnée d'Apollon dans toute sa lumineuse splendeur. C'est cette vision 'templiste' qu'entretiendra Claude Perrault dans l'ensemble du symbolisme de l'observatoire. Mais plus encore, puisqu'il s'agissait d'ésotérisme architectural, l'architecte initié souhaitait 'puiser' cette image de 'templisme' au sein même de la terre mère et de son obscurité propice à la maturation d'une Humanité perfectible. Et en effet, il semble que le lieu voulu pour l'implantation de l'observatoire le soit plus pour son sous-sol que pour l'espace dégagé utile aux observations et calculs stellaires et solaires. Le sous-sol choisi est celui de très anciennes carrières aménagées en catacombes et en une véritable citadelle souterraine labyrinthique bien connue à l'époque par des initiés de différentes tendances ésotériques et magiques. Perrault tenait, à ces effets, à ce que l'édifice majeur 's'axe' sur son puits zénithale et non l'inverse ! Alors eurent lieu de bien curieuses consolidations des sous-sols. Le rapport Royal de l'époque ( de C. Perrault au Cabinet privé du Roi - A.R. Pierre Coute N° 678-orc 71) fait mention de découvertes de cours d'eau souterrains, de 'ramifications profondes' et de 'caveaux illustres' ( ?, il est possible qu'il s'agisse du mot 'illustres' ou 'illustrés' donc imagés ?) dont les issues furent 'terrassées' et d'autres 'soigneusement dissimulées' pour des raisons de travaux ultérieurs est-il précisé ! On peut lire encore qu'il était clairement noté (doc. R.B.R. Fn XXXII) 'l'endigue profond du ru SAYX à présent sous machinerie' Puis suit une liste exhaustive d'objets remontés pour les collections royales lors de ces travaux souterrains. Plus insolite encore, il est ensuite établi une seconde liste concernant des objets, mobiliers et écritures qui seront 'rangés enfouis' sous les fondations… par volonté royale ! Une des 3 copies de ce royal, et insolite, document est encore partiellement lisible aujourd'hui. Perrault explique à un certain 'Sire Ulisse Charde et ses frères ' l'utilité historique de bâtir autour du puits zénithal afin de conserver intact l'accès à la cavité souterraine qui sera connue sous le nom de 'Nostre Dame Soubsterre'. On accèdait à cette 'antyque Chaspel' par quelques escaliers à vis et on y contemplait 'admirablement' une petite vierge noire retrouvée lors des travaux… quel hasard… car plus tard on affirmera, le plus doctement du monde, que ce sont les constructeur du lieu qui la commandèrent en terre cuite et la déposèrent dans un réduit au niveau des souterrains de l'observatoire. Plus tard certains alchimistes et pas des moindres considéraient cette 'crypte' comme seule capable de donner les 'moments' propices aux différentes phases du Grand Oeuvre, et d'y récolter le minéral seul capable d'ouvrir les travaux sur la Matéria Prima. Ce lieu alchimique semblait connu sous le vocable de 'Pierre brute du Grand Art'. On peut aussi lire (doc R.B.R) que, 2 ans auparavant, le site souterrain qui deviendra celui de l'Observatoire Royal aurait reçu d'illustres visiteurs curieux, ou savants, parmi lesquels se distinguent plusieurs fois messieurs Reynaud Levieux, Nicolas Poussin et des notables religieux à majorité cartusienne.
La profondeur du puits zénithal fut fixée à 28 mètres et 27 m pour la hauteur du bâtiment, ce qui donne un hauteur totale de 55m. L'utilité première prévue pour l'observation stellaire fut rapidement délaissée, et ce ne sera qu'en 1851 que Foucault réalisera sa seconde expérience du pendule rendue célèbre par Umberto Eco. Puis ce sera, pour Foucault, en 1862, la 1ère détermination de la vitesse de la lumière toujours dans ce même local.
Le lieu, à sa construction, semblait hautement symbolique et tenir à cœur plusieurs sociétés plus hermétiques que savantes, connues un peu plus tard sous le nom de 'Sociétés du Brouillard'…. Et à laquelle certains dignitaires de l'Observatoire d'abord 'Royal' puis de 'paris' ne manqueront pas d'appartenir. Les raisons de telles affiliations resteront toujours au stade de l'interrogation.
Le méridien de Paris entra aussi dans la vie de chacun de nous sans que nous en prenions plus conscience. En effet, si cette méridienne zéro nous localisait dans l'Espace géographique terrestre, elle nous administrait aussi dans le temps Universel… et dans toutes mesures.
Il fallait, dès la fin du XVIIIe S., trouver un système universel permettant tous les échanges possibles : masses, longueurs, capacités, entre toutes les nations et sous réserve que ce système ne présente " rien d'arbitraire ni de particulier à la situation d'aucun peuple sur le globe ". Et le méridien zéro donna naissance à l'ancêtre du système décimal : le premier mètre étalon ! Il fut établi que le Méridien de Paris servirait de base à la nouvelle uniformisation des mesures.
Le 10 septembre 1799 le nouveau système est sanctionné. Puis le 24 septembre 1803 " les étalons du mètre et du kilogramme et de toutes les règles qui ont servi aux diverses mesures de la terre par les astronomes français seront déposés à l'Observatoire National ". Les étalons de masse (1 kg) et de longueur (1m) déposés sont d'une précision, rappelons-le, de l'ordre du millième… ce qui donne une vertigineuse notion de la rigueur d'un travail du début 19eS. En fait notre système décimal fut défini " comme la dix millionième partie du quart du méridien terrestre "… donc du méridien zéro de l'époque : ce lui de Paris. La loi du 19 frimaire an VIII (10/10/1799 !) légalise cette mesure devenue universelle qui fera notre mètre égal à " trois pieds 11,296 lignes de la Toise du Pérou qui avait été utile à la mesure de la méridienne zéro !.. ". Le système décimal doit son nom au mot 'mètre' qui en grec signifie 'mesure'. Pour Grasset d'Orcet (auteur des matériaux Cryptographiques) ce mot serait entré dans notre langue par l'habile et secrète volonté que le 'système métrique' donne l'absolue 'maîtrise' sur toutes les recherches, sur tous les calculs et sur tout le savoir scientifique du globe ! Déjà au Moyen-Age le terme 'maîtrie' était synonyme d'une connaissance majeure au troisième degré des 3 niveaux du perfectionnement : apprenti, compagnon… maître ! Dieu, lui-même, dans les gravures médiévales n'est il pas représenté 'maître de l'Univers' et délimitant toutes choses sur la terre avec un compas ? Certes, il s'agit de jouer sur les mots, mais ce jeu ne se peut qu'en langue française et en raison d'une conséquence découlant d'un méridien d'origine émanant de notre géographie française et de sa capitale. Au demeurant, notre territoire détient quelques particularités géographiques, géodésiques, historiques aussi curieuses qu'officielles unique au monde :
La France, dès 1789, voit son territoire entrer dans la forme géométrique d'un hexagone presque parfait, en tous cas indiscutable.<BR> Puis notre pays sera déclaré 'Point Zéro' des continents émergés. Dès 1912, officiellement un point précis sur l'île Dumet, au large de la Bretagne et près de Belle Île. Ce bout de terre perdu dans les flots (avec son curieux château RA) où depuis l'Antiquité est situé superstitieusement et symboliquement le 'Nombril du monde' entrera dans l'histoire des points 'balises fixes' de notre planète… avec son antipode au sud de la Nouvelle Zélande.
Ces raisons insolites, étranges, mais authentiques, poussèrent elles l'Eglise à considérer très tôt que la terre des francs est sa 'Fille Aînée'… puisqu'elle donna 'Maîtrise' sur toutes les terres émergées, sur les latitudes et longitudes, sur le Temps (les astronomes de l'Observatoire étaient appelés 'Maîtres du Temps !) et toutes mesures humaines !
Vraiment le berceau d'origine du méridien zéro de Paris semble ne plus devoir grand chose au hasard, aux vaines querelles humaines et autres dérisions orgueilleuses, mais bien au contraire être le fruit d'une volonté hermétique à laquelle adhérèrent des scientifiques (à la réputation de sérieux indiscutable) et qui en reconnurent, de fait, l'étrange mais implacable nécessité pour un lendemain qui est maintenant notre présent.

La Méridienne de Paris traversait la France de Dunkerque à Prats de Mollo qui est l'ultime et plus élevé point construit avant la frontière avec l'Espagne. Ce dernier site balisant le méridien se trouve dans les terres de Roussillon. Etrange pays dont les seigneurs furent les 'Cousins' des rois de France (Jean-Marie de la MURE - Histoire Universelle Civile et ecclésiastique - 1674) et dont les premières dynasties remonteraient aux Urséolus légendaires : les seigneurs Ours ! Or le symbole de l'Ours nous renvoie au méridien, à savoir 'l'Axis Mundi' (nous rappelons que le ru endigué sous l'observatoire, le SAYX, est l'anagramme de axys !) soit l'axe du Monde, présidant aux constellations de la grande Ourse et de la Petite Ourse, donc la Polaire axe immobile de notre voûte céleste. Mais cette ultime étape de la méridienne nous rappelle qu'elle est tracée de couleur rouge et que le Roussillon est aussi le 'Sillon Roux'. Et un sillon roux est une ligne rouge ! Cette dernière terre de France était-elle faite pour recevoir, au sud, la ligne méridienne zéro ? C'est en tous cas ce qu'écrit Cassini, admiratif du passé de ces contrées énigmatiques aux confins du royaume. On dit encore que les terres de Roussillon abriteraient le tombeau d'un monarque dont la résurrection sauverait le monde… et aussi que Marie-Madeleine y serait venue après son arrivée aux Saintes Marie de la Mer. Marie-Madeleine dont les Roussillon affirmeront en tous cas savoir où sont vraiment les vraies reliques et les transféreront à Vézelay étape incontournable sur la route de Compostelle. Les Roussillon encore dont le nom issu des Russéolus aurait un lien avec le rouge-sang (encore) si cher à Rabelais et à Gargantua, et de là aux légendes des rois géants des Pyrénées, pays de Pra de mollo, mais surtout de Montréal de Sos, véritable Mont Royal avec sa fresque du Graal enfouie au fond d'une grotte et retombée dans l'oubli (notre article dans L'INCONNU N° 236 mai 1996). La liaison avec le sang serait alors faite avec les Ourses du blason de Sabarthes (adossées à une coupe du Graal) et la couleur verte qui est l'émeraude du calice sacré … bouclant ainsi la relation avec l'Ours du roi Artus et les romans de la Table Ronde en queste d'un Graal que les Cathares de Montségur évacuèrent sur la commanderie de Capoulet !
- Notre méridien zéro nous donnait la garde du monde 'mesuré' et cadré par une ligne rouge gardienne de tous débordements incontrôlés. C'est encore cette ligne rose, déjà aperçue, et qui se concrétise, dans l'affaire de Rennes-le-Château par la Ste Roseline célébrée le 17 janvier. 17 janvier… date formidable du dépôt par Perrault et Cassini, dans l'oratoire prévu à cet effet, de la statue de la vierge 'noire' au fond des souterrains de l'Observatoire de Paris ! 17 janvier fête aussi de St Genou… sans que l'on ne sache s'il s'agit du patron des initiés au genou découvert, de celui de Rabelais, ou de celui de Grasset d'Orcet : " JE - NOUS " pour genou. 17 janvier fête enfin de St Sulpice ancien évêque de la cathédrale de Bourges. Bourges ville traversée par la méridienne zéro certes, mais aussi capitale des Bituriges qui se disaient 'Rois du monde'. St Sulpice encore, en revenant sur Paris, qui est le vocable d'une église abritant un gnomon astronomique juste situé sur le passage du méridien de Paris ? mais aussi une église qui tient une place prépondérante dans l'affaire de Rennes-le-Château et le fameux méridien.

Dans cette église de St Sulpice on trouve une peinture de Delacroix 'Héliodore chassé du temple'. Rien, jusque là de bien mystérieux. Pourtant nous notons que ce travail se trouve dans la 'Chapelle des Sts Anges' (doit-on y trouver une similitude avec les sociétés 'Angéliques ?). Et, en regardant cette peinture de plus près, nous observons que 5 personnages ont le genou droit découvert, ce qui nous donne en langue 'oiselée' (Grasset d'Orcet) cinq genoux = 'Saint genou' retour au 17 janvier ! Il nous manque st Roseline ? qu'à cela ne tienne, car sous la chapelle des Sts Anges s'en trouve une autre souterraine sous le vocable du 'Rosaire' où était vénérée autrefois une sainte Roseline (abbé Satoret - sur les pas de Ste Roseline dans Paris - 1803)… A présent on y vénère une autre statue, celle de N.D. du Bon Chemin… on croit rêver !
Nous savons que le genou des Initiés est le gauche, et Delacroix choisit le droit cinq fois. Admettons, un instant, que cette inversion ait une importance, et c'est l'avis de celui qui travailla sur l'affaire de R.L.C. sous le pseudonyme de PUMAZ, on peut en effet reporter sur une carte du secteur un tracé, très simple, dont la pointe majeure indique la commune de Arques dans l'Aude. Bien entendu on ne peut que supposer le hasard le plus pur. Pourtant dans ce tracé inversé sur la fresque de Delacroix la colonne principale prend place sur la carte sur le tracé du méridien de Paris et le même méridien passe à coté de la commune de Arques !
Rendons nous à Arques. Le méridien passe en vérité sur la commune voisine à quelques centaines de mètres d'Arques, et plus précisément il coupe la R.N.613 au lieudit ' Les Pontils'. En ce lieu, il y a quelques années, se dressait encore un tombeau dont la forme était identique à celui représenté sur le célèbre tableau de Nicolas Poussin: 'Les Bergers d'Arcadie'… Le lieu ayant été maintes fois violé et saccagé par de minables chercheurs de sensations le propriétaire, excédé à juste titre, décida de faire raser le monument. Cependant de nombreuses représentations existent dans plusieurs ouvrages.
Le méridien de Paris pourrait il apporter des précision sur cette fameuse et mythique région de l'Arcadie ? Cette région doit son nom à Arcas dont la compagne est Artémis. Celle-ci devint, après sa mort, la constellation de la Grande ourse et Arcas devint l'étoile Arcturus : le gardien de l'ours. Mais encore l'Arcadie est l'omphalos, centre et nombril du Monde. De plus cette région est celle d'Hermès, donc le berceau de l'hermétisme. Le mythe de l'Arcadie se retrouve également dans le symbole du loup (le roi Lycaon) et présiderait aux créations de Troie et de Rome. En ce qui concerne Troie il est remarquable que les rois mérovingiens, et ceux d'Angleterre se soient dit d'origine Troyenne. La région d'Arques en ce cas pourrait avoir été intimement interprêtée, puis choisie symboliquement, comme une représentation idéale du mythe d'Arcadie… sans doute avec des raisons ésotériques qui nous échappent maintenant, mais peut-être encore accessibles au moment de la méridienne. Les raisons d'être, de cette dernière, n'étant plus de mise ou ayant achevé leurs fonctions, le méridien d'origine (alors le bien nommé !) au XXe S. non seulement n'avait plus aucun rôle prépondérant mais pouvait, au contraire, permettre de comprendre ce qui ne devait pas, ou plus être compris !

La visite de Nicolas Poussin, auteur des 'Bergers d'Arcadie', en compagnie de Reynaud Levieux, dans les carrières sous ce qui deviendra l'Observatoire, passage et origine de la méridienne zéro… cette même méridienne coupant sur un tombeau dit 'd'Arques' permettaient de renouer le lien et de rester sur… le 'bon chemin' donné par N.D. de St Sulpice.
Mais ce n'est pas tout. Dans l'église de Arques deux tableaux nous attendent, l'un passe pour avoir été commandité par l'évêque d'Alet (Aude), Mgr Pavillon, à… Reynaud Levieux !
L'autre tableau ? il représente la 'Ste Famille' et comporte un détail frappant qui conduit directement sur les terres des seigneurs de Perillos, petite commune du Roussillon qui pourrait n'avoir aucun rapport avec le méridien de Paris si dans son histoire il n'y avait un détail incontournable : la légende du sire de Perillos. Le sire de Perillos revenant de croisade trouve son fief et toute la région roussillonnaise dévastés par une créature géante le Babaos. Il finit, après bien des péripéties basées sur le chiffre 3, par détruire ce monstre dévastateur. Pour témoigner de la destruction de la bête le seigneur lui arrache trois cotes, une pour lui, une pour les notables de Perpignan et la troisième qui restera encastrée dans le porche d'entrée de la chapelle de Prats de Mollo… dernière balise construite sur la ligne de la méridienne de Paris. Nous ajoutons que l'on a retrouvé des écrits des Cassini dans plusieurs familles du secteur de Arques, Perillos et Prats de Mollo dans lesquels les directeurs de l'Observatoire de Paris posent des questions plus en rapport avec une histoire insolite du pays que sur le propos du tracé géographique lui-même. Dans un de ces courriers un Cassini semble vouloir préciser, à un notable, que le tracé méridien délimite sur ce pays roussillonnais plus une volonté implacable et une obligation salvatrice de vérité ( ? ? ?) qu'une mise en règles geographiques qui nous échappent irrémédiablement.
Enfin il nous semblait impossible d'aborder ce sujet sans faire état des travaux des écrivains Jules Verne et Maurice Leblanc.
Jules Verne (1825 - 1905) est à remarquer dans le registre de la méridienne de Paris. Sans jamais en faire état ouvertement l'étude et le développement de cette ligne rouge sur le globe, et surtout certaines de ses conséquences sur le Sud de la France, lui sert de fil conducteur traçant tel l'Arcane des compagnons constructeurs, la trame philosophique de plusieurs de ses romans. L'auteur appartenait à des milieux d'initiés notoires ainsi qu'à des sociétés très discrètes. Il restera à définir si Jules Verne vint à ces milieux initiatiques suite à ses travaux d'écrivain… ou si ses écrits l'obligeaient à une réflexion telle que le 'passage par l'Axe Hermétique' lui était devenu inévitable. Notons dans son œuvre quelques titres concernés: 'Clovis d'Ardentor', 'César Cascabel', Voyage au centre de la Terre' avec son héros Axel, anagramme facile de 'l'axe', 'le Sphinx des glaces' et autres aventures ayant pour thème la course aux pôles, donc de l'axe du monde. Les ouvrages de Franck Marie : " Le surprenant message de Jules Verne ", et de Michel Lamy : "Jules Verne initié et initiateur", sont pour nous incontournables en la matière.
Maurice Leblanc (1864 - 1941) est un détour indispensable dans le domaine méridien et énigmatique. On peut pratiquement dire que la majorité de ses romans concernant Arsène Lupin (loup) font allusion à la méridienne, ses extériorisations et ses secrets, surtout ses finalités dans le Sud de la France, mais aussi ses ramifications étroites avec l'Histoire 'occulte' de notre territoire. Maurice Leblanc dut avoir, lui aussi, des relations directes avec les milieux initiatiques… mais était-il initié, initiateur… ou les deux simultanément ? Seuls ses romans peuvent nous le laisser deviner. Nous parlions de l'évêque Pavillon d'Alet, il suffit, à ce propos d'observer que '812' est le titre d'une aventure d' A. Lupin… et la date fondatrice de l'abbaye d'Alet. Quand à la 'Roseline' l'auteur ne tente même pas de la dissimuler dans les replis de ses romans, il la nomme ouvertement. L'ouvrage de Patrick Ferté : " Arsène Lupin Supérieur inconnu " est l'ouvrage de référence indiscutable en la matière.
D'autres auteurs et personnages mériteraient largement leur place dans le tracé rouge du méridien de Paris, nous pensons en particulier à Arago, l'abbé Boudet, Méchain, etc… la place manque cruellement pour poursuivre avec eux notre parcourt méridien.
Plus près de nous à présent et ce sera notre conclusion: le 15 octobre 1997 au Carroussel du Louvre était inauguré un système qui, d'une pyramide inversée terminée par une barre verticale, donnera la date du jour à midi de l'heure solaire. Ce monument dû à l'initiative de Jean-Louis Heuddier (Comité Scientifique EUREKA) représente la méridienne inaugurée, ce jour-là, en hommage aux Cassini qui se succédèrent à la direction de l'Observatoire de Paris. Le même 15 octobre 1997, le lanceur Titan IV emporte vers l'espace la sonde Cassini-Huyggens vers de nouvelles découvertes universelles… ou d'autres tracés de méridiens cosmiques ?… Mais ceci est certainement une autre histoire !

André Douzet (www.france-secret.com)

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