Encyclopédie de Diderot et d'Alembert
Quelques petites notions de bases
1. Les durées de notes et de silences :
Chaque note, chaque silence, en fonction de son symbole, aura une durée
relative bien déterminée.
La RONDE est la note de base. C'est l'unité. Elle est représentée par le chiffre 1.
La BLANCHE dure deux fois moins longtemps que la ronde. C'est sa moitié. Ainsi,
pendant la durée d'une ronde peut-on jouer 2 blanches. La blanche est représentée par le
chiffre 2.
La NOIRE, qui est la moitié d'une blanche, est représentée par le chiffre 4. Etc.
Il en est de même pour les silences.
2. Les mesures :
Les morceaux de musique sont découpés en petites tranches d'égale longueur
appelées "mesures". La "fraction" présente au tout début du morceau indique
combien il sera possible de mettre de notes dans chaque tranche en fonction de la note prise
comme référence.
Le numérateur indique le nombre de notes.
Le dénominateur donne le chiffre symbolisant la note de référence, selon le "code"
expliqué ci-dessus.
Ainsi, une mesure à 2/4 signifie que dans chaque mesure on pourra jouer 2 noires, ou
4 croches (avec toutes les combinaisons que cela représente), mais aussi 1 blanche.
Il sera par contre impossible de faire rentrer une ronde (qui vaut 4 noire) dans une mesure
à 2/4. Ni même dans une mesure à 3/4. Il faudra pour cela une mesure à 4/4.
On peut utiliser la croche comme valeur de référence, on obtiendra alors des
mesures du type 6/8, 9/8 ou 12/8.
Je tiens à ajouter une chose à laquelle on ne fait pas attention lorsque l'on joue
mais qui peut avoir une certaine importance dans le cadre de notre Chasse au
Trésor, c'est qu'on a l'habitude d'abréger la mesure 4/4 en écrivant à sa
place un C majuscule et la mesure à 2/4 en écrivant à sa place un C barré.
3. Le nom des notes :
Il est peu de Chouetteurs qui ne sachent que les notes utilisées en France doivent
leur nom à la chanson de Guy d'Arezzo ("Ut queant laxis...") et que Ut correspond à
la note Do.
Peu de Chouetteurs ignorent que la notation Anglo-Saxonne utilise des lettres
à la place des noms de notes, lettres allant de A à G, A correspondant à La,
B à Si, C à Do, etc.
A chaque note, sa ligne ou son interligne.
Remarquons en passant que l'on compte les lignes en partant du bas de la portée.
Mais on ne peut donner un nom à une note qu'en fonction de la clé située en début de morceau.
4. Les clés :
La clé de Sol, qui nous est la plus familière, est tout d'abord reconnaissable
de par sa forme. C'est le cas de toutes les clés. Une clé de Sol a toujours la
même forme. Une clé de Fa a toujours la même forme. Une clé d'Ut a toujours la même
forme.
Et c'est la position de la clé sur la portée qui va donner leurs noms aux notes.
Ainsi, de nos jours, on n'utilise plus qu'une seule clé de Sol. Elle est posée
sur la deuxième ligne de la portée. C'est pourquoi la note située sur cette deuxième ligne
porte le nom de Sol.
De même, sur l'illustration ci-dessus, nous avons une clé de Fa dite "clé de Fa
quatrième ligne". Dans ce cas, la note située sur la 4e ligne de la portée (ligne passant
entre les deux petits points de la clé) s'appellera Fa et non plus Ré comme c'était le cas en clé de Sol !
Il existe une clé de Fa 4e ligne mais aussi une clé de Fa 3e ligne.
Il en va de même pour la clé d'Ut.
Dans notre exemple ci-dessus, la clé d'Ut est "posée" sur la 3e ligne (ligne coupant la clé en deux).
La note située sur la 3e ligne se nommera donc Do.
Il existe une clé d'Ut 1e ligne, une autre 2e ligne, une autre 3e ligne et enfin une
dernière 4e ligne.
Si l'on devait, pour mieux se représenter les choses, disposer sur une même portée les clés
décrites ci-dessus, elles seraient disposées ainsi :
LES FRÉQUENCES DES NOTES
Octaves |
1 |
2 |
3 |
4 |
DO |
65.4063913 |
130.812783 |
261.625565 |
523.251131 |
DO# ou RÉb |
69.2956577 |
138.591315 |
277.182631 |
554.365262 |
RÉ |
73.416192 |
146.832384 |
293.664768 |
587.329536 |
RÉ# ou MIb |
77.7817459 |
155.563492 |
311.126984 |
622.253967 |
MI |
82.4068892 |
164.813778 |
329.627557 |
659.255114 |
FA |
87.3070579 |
174.614116 |
349.228231 |
698.456463 |
FA# ou SOLb |
92.4986057 |
184.997211 |
369.994423 |
739.988845 |
SOL |
97.998859 |
195.997718 |
391.995436 |
783.990872 |
SOL# ou LAb |
103.826174 |
207.652349 |
415.304698 |
830.609395 |
LA |
110 |
220 |
440 |
880 |
LA# ou SIb |
116.54094 |
233.081881 |
466.163762 |
932.327523 |
SI |
123.470825 |
246.941651 |
493.883301 |
987.7666603 |
Ces valeurs (en hertz) sont naturellement très théoriques puisqu'issues de la série
mathématique obtenue à partir du LA 440 avec une progression de "racine douzième de 2"
pour chaque demi-ton. Ce sont ces valeurs théoriques que l'on retrouve sous les touches
d'un piano. Mais il n'en est pas de même pour un violon par exemple sur lequel un FA# et un
SOLb ne se jouent pas de la même façon parce que CE NE SONT PAS LES MÊMES NOTES.
En effet, un ton est composé de 9 petites fractions égales. Cette fraction d'un neuvième de ton est appelée un comma.
Or le dièse augmente la note d'un demi-ton de 5 commas et le bémol diminue la note d'un demi-ton
de 5 commas.
On voit donc qu'entre le FA# et le SOLb il y a une différence de 1 comma, le FA# étant légèrement
plus haut que le SOLb.
Pour être plus près des valeurs réelles de fréquences des notes, il faut donc baser le tableau
sur une progression ne se limitant pas au 12 demi-tons d'une gamme mais bien sur une progression
tenant compte des 55 commas qui composent cette gamme.
Le voici pour un La fixé à 440 Hz* (ce qui n'a pas toujours été le cas) :
* Le La 440 était la note de la tonalité téléphonique à l'époque des téléphones à impulsions.
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