d'après les réponses de Max Valentin sur le Serveur Minitel 3615 MAXVAL
Il y a un petit "quelque chose" qui me dérange
lorsque, au sein du Jeu, nous nous déclarons "daboïstes" ou "anti-daboïstes".
Souvent, lorsqu'on emploie un terme débutant par "anti-", on distingue mal
si cela signifie que l'on s'oppose à la "doctrine" ou si l'on méprise ceux
qui la soutiennent. L'un et l'autre sont, pour moi, totalement différents.
Ainsi, je ne me déclare ni "daboïste", ni "anti-daboïste", puisque, comme se
plait à le dire Guy Bedos, "je suis avant tout anti-cons !"
Je ne supporte pas les dogmes (qu'ils soient "pro" ou "anti") mais il
m'arrive de comprendre ceux qui les soutiennent, si c'est avec "raison".
Il est, parmi mes amis Chouetteurs les plus anciens et les plus actifs,
d'ardents défenseurs de l'hypothèse selon laquelle Dabo est un passage obligé
de la Quête, voire la zone où est enterrée la Chouette.
Je respecte leur travail. Mais je ne suis pas nécessairement de leur avis.
Je voudrais rappeler ici un échange intervenu en Q/R sur Maxval le 21/06/97 :
Question :
DANS L'EXPRESSION "NEF ENCALMINEE", LA NOTION DE NEF N'A-T-ELLE PAS UN DOUBLE
SENS ?
L'EXPRESSION ELLE-MEME DE NEF ENCALMINEE IMPLIQUE-T-ELLE UNE FORTE
RESSEMBLANCE DU LIEU AVEC UN BATEAU, OU BIEN EST-CE UNE APPROXIMATION TRES...
APPROXIMATIVE ?
JE PRENDS UN EXEMPLE QUI N'EST EN RIEN UNE HYPOTHESE ET QUI DE TOUTES FACONS
N'EST PAS LE LIEU RECHERCHE : LA CATHEDRALE DE CHARTRES, VUE D'UNE DIZAINE
DE KILOMETRES. BIEN QUE N'AYANT AUCUN POINT COMMUN AVEC UNE NEF, POURRAIT-ELLE
ETRE QUALIFIEE PAR VOUS DE NEF ENCALMINEE ?
JE PRECISE QU'IL NE S'AGIT QUE D'UN EXEMPLE QUI N'A RIEN D'UNE DEMANDE DE
CONFIRMATION CONCERNANT CE SITE.
Réponse :
EUH, ALI BABA, LE FAIT QUE CERTAINS CHERCHEURS PENSENT QUE LA NEF EST DABO
SOUS PRETEXTE QUE LE ROCHER DE DABO RESSEMBLERAIT A UN BATEAU NE M'A PAS
ECHAPPE !
DONC, LORSQUE VOUS ME PARLEZ DE RESSEMBLANCE AVEC UN BATEAU EN
ME DEMANDANT "SI CA POURRAIT ETRE CA" (TOUT EN PRECISANT QUE VOUS NE ME
DEMANDEZ PAS UNE CONFIRMATION) NE ME PERMET BIEN SUR PAS DE VOUS REPONDRE !
JE NE PEUX PAS NON PLUS VOUS DIRE SI JE QUALIFIERAIS LA CATHEDRALE DE
CHARTRES DE "NEF ENCALMINEE", ET CE POUR LES MEMES RAISONS !
JE NE PEUX PAS VALIDER DES HYPOTHESES, MEME INDIRECTEMENT.
Bien sûr, chacun interprêtera ce Madit à sa façon !
Mais il m'étonnerait quand même
que Max utilise dans une de ses réponses la solution d'une ou plusieurs énigmes alors que
le nom correspondant à cette solution n'apparaît pas dans la question !
J'ajoute cette autre réponse de Max à propos de la première édition du Livre, réponse datée du 01/04/97 :
DABO ? C'ETAIT UNE HISTOIRE DE TRESOR PARMI D'AUTRES !
IL N'EST PAS QUESTION DE CHERCHER DES ENIGMES LA OU IL N'Y EN A PAS. (01/04/97)
Naturellement, j'admets qu'une photo comme celle-ci peut laisser songeur !
Copyright © Mickey
Néanmoins, pour moi, Dabo demeure LA fausse piste du jeu, fausse piste prévue par Max qui d'ailleurs sur
son propre site internet maxvalentin.com propose avec beaucoup d'humour parmi un choix
de cartes postales virtuelles la carte suivante...
La Chouette d'Or ne se trouve sans doute pas à Dabo ! En revanche, il n'est pas inutile d'étudier cette région !
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Légendes du Pays de Dabo
J. Dillenschneider
La dame blanche du puits du Rocher de Dabo
Qui ne connaît Dabo, l'un des sites les plus attrayants de nos Basses-Vosges, véritable joyau de ce pays montueux où le
sapin est roi ? Du haut de son rocher légendaire, merveilleux belvédère de la nature, qui n'a pas encore admiré le
magnifique panorama de Dabo et de ses pittoresques alentours ? Ils étaient plus de 100.000 en 1971, à visiter ce haut-lieu
d'histoire et de tourisme. C'est aussi le pays des légendes, des rochers hantés recélant souvent de mystérieux trésors, de
comtesses enchantées, de fées et d'énigmatiques dames blanches apparaissant la nuit aux sources et fontaines ou errant dans
les vallées et les forêts solitaires, légendes se rattachant aussi aux croix en forêt et à leur origine.
Le passé deux fois millénaire de l'ancien comté de Dabo a passionné les historiens et a maintes fois été évoqué ; par
contre les légendes et contes sont moins connus. Le Rocher de Dabo et le pays qu'il domine font partie d'un monde
romantique, de poésie et de tradition. Au pied du "mont sacré", au lieu -dit "Zimmerfeld", l'on peut faire, la nuit,
d'étranges rencontres de femmes ou de nonnes vêtues de blanc, déambulant dans les ténèbres et les bois obscurs. Un jeune
garçon occupé à conduire des porcs à la glandée en forêt, en a rencontré jadis trois en plein milieu du jour. Elles lui
faisaient signe de se rapprocher, mais pris de frayeur, il fit aussitôt demi-tour et courut à la maison, le visage blanc
comme neige.
Voici une autre aventure nocturne arrivée autrefois à deux Daboisiens et que nous contait un jour, il y a presque un
demi-siècle, une aïeule bien avancée en âge. C'était une nuit au clair de lune, une nuit paisible, de rêve et de mystérieux
enchantement. La lune épandait sa douce clarté sur le moutonnement sans fin des sapinières et sur le rocher altier et
solitaire émergeant des hautes cimes, ses gardiens millénaires tout autour.
De temps en temps, un frisson mystérieux passait par leurs branches comme un chuchotement, ou un oiseau faisant entendre
son hululement sinistre.
Nos deux Daboisiens, "Sabotmachers Jean-Baptiste" et "Martins Lenz" (Florent) veillaient en cette nuit féérique à la garde
de leur bétail, sur les versants du Mont St-Léon. Rêvaient-ils des mystérieuses femmes blanches du proche Zimmerfeld ou de
la dame, également tout de blanc vêtue, qui apparaît les nuits de clair de lune à la fontaine du bourg (naguère placée sous
les fenêtres de l'ancienne école), se lavant et peignant sa longue chevelure ondoyante ?
Maintes fois leurs regards se dirigent vers le rocher légendaire qui transparaît sous de légers voiles de brume et de pâle
clarté et dont ils voudraient sonder le secret. Tout à coup leurs yeux s'écarquillent, leurs mains tremblent. La belle dame
blanche, qui hante leurs rêves, ne se tient-elle pas soudain là-haut, au seuil du puits ancien creusé à l'ombre du rocher ?
Silhouette diaphane, inondée de lune, mystérieuse, elle fait signe de s'approcher. Timides, un peu hésitants devant
l'inconnue, ils obéissent. Elle leur montre un trésor caché au fond du puits et les incite à l'en extraire. Muni d'une
houe, Jean-Baptiste, l'un des deux pâtres, se met aussitôt à l'ouvrage, besognant fiévreusement, aidé de son compagnon.
A la sueur de son front, il s'évertue sans trêve. Et, à la suite de gros efforts, les deux compagnons croient parvenir
enfin à leur but et voir leurs peines couronnées de succès. Mais, subitement, l'horloge au clocher du village endormi, se
met à sonner l'heure fatidique des sortilèges et des fantômes. Florent en l'entendant, se met à crier immédiatement :
"Attention, Jean-Baptiste, l'horloge sonne minuit". Hélas! c'est déjà trop tard ! ... Au son de la cloche, le trésor lui
échappe, tombe et disparaît dans la profondeur mystérieuse du vieux puits.
Cette légende n'est-elle pas comme un symbole du bonheur terrestre et de la Connaissance humaine ? Nous nous échinons, nous
éreintons et nous débattons pour acquérir le bonheur capricieux, mais au moment où nous croyons enfin le tenir, il nous
échappe soudain et s'éloigne souvent pour toujours.
Le trésor du château de Dabo
La légende situe des trésors au fond des sources, des puits, au sein de certains rochers géants ou curieusement sculptés et
dans d'anciens châteaux forts et leurs souterrains. Il en était de même dans le "burg" qui couronnait, durant des siècles,
le rocher de Dabo et dans ses hypothétiques souterrains: ils auraient également recelé d'immenses trésors. Des revues
parisiennes se sont emparées de la légende, il y a plusieurs années, et ont publié des articles à sensation, plus ou moins
fantaisistes. Il est vrai que la présence légendaire de quantités fabuleuses d'or et d'argenterie, volées au maréchal
Créqui, au château des Linange-Dabo, servit de prétexte pour justifier l'assaut donné au castel en mars 1677. Mais voyons
ce qu'en dit la légende.
Après l'incendie, en 1679, de ce manoir longtemps inexpugnable, les habitants du pays prétendaient qu'un trésor était
enfoui sous une pierre angulaire du bâtiment (en réalité il a été démantelé en novembre 1679 et rasé en 1696). Les plus
vigoureux parmi ces montagnards cherchèrent à soulever cette grosse pierre au poids considérable et à découvrir le magot.
Mais leurs efforts furent vains. Or, un jour arrivèrent au pays deux étrangers, qui réussirent à découvrir le trésor et à
s'en emparer. Ils le chargèrent sur sept mulets (ou mules), tant il était important et l'emmenèrent dans leur pays. En
reconnaissance de l'aide que leur avait prêtée un cultivateur du bourg, les deux inconnus lui firent cadeau de deux
superbes boeufs tels que l'on n'en avait jamais vus chez nous.
La naissance de la Zorn
Sur les flancs abrupts du Spitzberg et du Hengst, proches des sommets des Basses Vosges, naissent la Zorn blanche et la
Zorn jaune, les deux bras de la rivière vosgienne dont le cours supérieur baigne le pays de Dabo. Le nom de Zorn n'a rien à
voir avec "colère" (sa traduction en langue allemande). Primitivement le petit torrent se nommait Sor, Sorne (en 713 par
exemple), Ternone ensuite et aux siècles suivants "Martelbach". La légende s'empara également de cette dénomination et
broda autour de son origine. Et voici ce qu'elle nous dit:
C'était aux temps anciens, quand de puissants comtes et rudes chevaliers résidaient encore dans leur château fort sur le
rocher de Dagsbourg. Ardents chasseurs, comme tous ces seigneurs, leur grande passion et leur joie était la chasse, la
poursuite infatigable du gibier dans les épaisses forêts peuplées de sangliers, de cerfs, de chevreuils, de loups. Parmi
eux, le comte Eberhard, l'un des plus passionnés du noble sport.
Ainsi, il part un beau matin, suivant son habitude, pour s'adonner à son passe-temps favori, emporté par son noble coursier
et accompagné par les aboiements éperdus de sa meute. Il s'élance par la porte, qui s'ouvre largement, éperonne son cheval
et galope allègrement par monts et par vaux à travers forêts et prairies. Aujourd'hui, se dit-il, il me faut enfin le
magnifique cerf que j'ai traqué tant de fois déjà. Au terme d'une bonne chevauchée, il découvre ses traces. Son ardeur
redoublant, il suit fiévreusement les empreintes du cervidé, mais en vain ; l'animal reste invisible, aussi loin qu'il
s'aventure dans ses recherches.
Déjà le jour baisse sous la voûte des hautes cimes. Et voilà que, brusquement, le cheval de notre chasseur infatigable
hésite, s'arrête court. Mais ce n'est pas le cerf, rien qu'un chevreuil qui croise le chemin du comte et qui s'enfuit
vers l'humble cabane d'un pieux ermite vivant ici, dans la solitude inviolée des grands bois. C'est là qu'il cherche
refuge. D'un regard suppliant la pauvre bête semble implorer l'ermite et demander sa protection.
S'adressant au chasseur, celui-ci dit: "O noble seigneur, épargnez la pauvre bête, cessez votre poursuite, il y a tant de
gibier plus beau et plus précieux dans vos vastes forêts". Mais l'impitoyable chasseur a déjà levé l'arc, ajusté la flèche
et sans hésitation tire et tue. Sa flèche pénètre dans le coeur du doux chevreuil. Le sang jaillit, rouge et chaud, de la
blessure béante et arrose le sol, Mais, ô miracle! A l'endroit que le sang innocent rougit, on voit soudain sourdre de
terre de l'eau limpide, cristalline. La source à vue d'oeil s'enfle tant qu'elle forme bientôt un ruisseau. Muet à la vue
de ce spectacle et stupéfait, le sauvage chasseur se retire, disparaît et expire comme sa victime, le jour même.
Par contre, le clair ruisseau -la Zorn- qui jaillit ici de terre, coule et coule depuis et continue sa course vagabonde,
nuit et jour, sans trêve. Il rappelle le crime du comte en colère, chasseur inexorable, crime qui est à l'origine de la
Zorn, rapide, tumultueuse.
Cette légende s'apparente à celle de la "Chasse fantôme" de Dabo, mieux connue et déjà publiée par Garnier et Froehlich
en 1887 et plus complète. C'est le comte Hugues le Rouquin (Hugo der Rote) qui d'après cette légende, tue le chevreuil et
l'ermite du rocher du Hohwalsch (près de Walscheid).
Maudit par ce saint personnage avant de mourir, le comte ne trouvera plus de repos et de paix de toute éternité et devra
poursuivre à jamais un gibier inaccessible. Cette version n'est peut-être qu'une transposition dans le cadre local,
typiquement vosgien, de la légende d'Odin ou Wotan, le dieu germanique et nordique.
J. Dillenschneider, Les Vosges, n°3 (1975)
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LE TUBE D'AVRIL 2000 ENREGISTRÉ POUR FÊTER LE 7° ANNIVERSAIRE DE
"Sur la Trace de la Chouette d'Or"
UN TROU À DABO
Paroles : Gai Luron, d'après les paroles françaises de Pierre Delanoë
Paroles originales et Musique : Mike Wilsh & Mike Deighan
Arrangements et Chant : Patrice Salvy
Je m'baladais dans la forêt
Sans trop savoir où Elle était
J'avais envie d'creuser un trou
Un peu n'importe où.
N'import où mais je croise Mickey
J'lui ai d'mandé ce qu'il savait
Pas b'soin d'forcer pour lui tirer
Les vers du nez !
Un trou à Dabo, un trou à Dabo
Des pierres, d'la terre, des pierres encore
Un jour ce s'ra une chouette d'or
Il n'y a vraiment rien de plus beau
Qu'un trou à Dabo !
Il m'a dit j'ai rendez-vous
Dans une clairière avec des fous
Qui vivent la pelle à la main
Du soir au matin.
Alors je l'ai accompagné
On a bêché, on a creusé
Ce n'est vraiment plus le moment
De décrypter.
Un trou à Dabo, un trou à Dabo
Des pierres, d'la terre, des pierres encore
Un jour ce s'ra une chouette d'or
Il n'y a vraiment rien de plus beau
Qu'un trou à Dabo !
Hier au soir, un indécis
Et ce matin, tout étoudi
Un daboïste convaincu
Par ce qu'il a vu.
De Saint-Martin à Saint-Léon
La Chouette est là, sous un buisson
D'un trou qu'un jour on creusera
On la sortira.
Un trou à Dabo, un trou à Dabo
Des pierres, d'la terre, des pierres encore
Un jour ce s'ra une chouette d'or
Il n'y a vraiment rien de plus beau
Qu'un trou à Dabo ! (bis)